Les défis environnementaux du réchauffement climatique impactent chaque domaine d’activité, et le secteur de la construction ou du BTP ne sont pas épargnés. Avec l’avènement de nouvelles normes comme la RE2020, la problématique de l’empreinte écologique des chantiers de construction est examinée avec rigueur.
Explorons ensemble dans cet article les solutions envisageables pour rendre les chantiers plus écologiques.
Quels sont les impacts environnementaux d’un chantier de construction ?
Les entreprises du secteur de la construction et du BTP sont de plus en plus conscientes de leur empreinte écologique sur les chantiers. Parmi les contraintes telles que les nuisances sonores, les vibrations, les poussières, et la consommation d’énergie, les professionnels de ce domaine reconnaissent pleinement leur contribution potentielle à la réduction de l’impact environnemental des chantiers.
Un chantier peut effectivement engendrer la production de déchets, des émissions de poussières, ainsi que la pollution de l’eau. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises tel qu’ ATM levage cherchent à faire améliorer leurs méthodes pour la réalisation d’un chantier plus propre.
En outre, il convient de considérer les normes progressivement instaurées depuis l’entrée en vigueur de la RE2020 en janvier 2022. Cette récente réglementation énergétique a pour objectif de limiter les émissions carbone du secteur de la construction d’environ 30% à l’année 2031. Ces dispositions concernent tout le cycle de vie du bâtiment, de la production des matériaux à la démolition de la structure, et le recyclage des déchets.
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Quelles mesures pour minimiser la pollution sur un chantier de construction ?
Divers moyens et solutions sont disponibles pour rendre un chantier de construction plus écologique.
La mise en place de ces solutions nécessite une organisation rigoureuse préalable aux travaux, où il est essentiel d’évaluer les impacts environnementaux des projets, depuis leur conception jusqu’à leur livraison.
Voici les méthodes pour diminuer son empreinte environnementale :
Communication et sensibilisation de toutes les parties prenantes du chantier
On peut par exemple désigner un responsable dédié à la sécurité et à l’environnement sur le chantier. qui se chargera du suivi des mesures décidées pour limiter la pollution du projet. Il agira en tant qu’interlocuteur pour les différents intervenants sur le chantier et assurera la mise en place de la charte environnementale du chantier.
Planifier la gestion des déchets avant le commencement des travaux
L’organisation est cruciale dans cette étape. Il est essentiel d’anticiper à la fois la nature et le volume des déchets qui seront générés pour organiser le tri, le stockage et les collectes de manière efficace, puis traiter les matériaux recyclables dont les non-valorisables doivent être éliminés. Pour prévenir les erreurs et les mélanges, une signalisation claire et détaillée est indispensable et doit être portée à la connaissance des intervenants.
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Adopter des méthodes de construction à faible production de déchets
Il sera crucial dans les années à venir de privilégier l’emploi de matériaux et de méthodes de construction respectueux de l’environnement. Dans le cadre de la RE2020, de nouvelles normes vont être instaurées afin de se tourner vers des constructions bas-carbone.
Dans cette perspective, la diversification des matériaux s’avère indispensable. Le bois et les matériaux biosourcés seront ainsi employés car ils ont la capacité de stocker le carbone, combinés à des matériaux géosourcés tels que la pierre de taille ou la terre crue. Les matériaux plus traditionnels comme le béton, l’acier ou la brique demeureront disponibles, dans la mesure où leur production doit être moins émettrice de carbone.
Orienter vers une préfabrication et une construction hors-site accrues
Afin de réduire l’impact carbone de toutes les constructions neuves, la nouvelle norme RE2020 stipule que les professionnels doivent effectuer une analyse du cycle de vie pour chaque projet immobilier et évaluer ainsi l’ensemble de ses émissions de gaz à effet de serre, depuis sa conception jusqu’à son utilisation et au-delà.
Le processus d’évaluation se compose de 7 étapes :
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- L’acquisition des matières premières
- La fabrication des produits et des matériaux.
- Le transport
- La concrétisation du bâtiment
- L’exploitation
- La rénovation et la réhabilitation
- La destruction
La phase de construction du bâtiment est l’une des étapes les plus énergivores de son cycle de vie. que ce soit en consommation d’eau, en consommation d’énergie ou en production de déchets.
Désormais, la préfabrication des bâtiments devra être largement favorisée afin de réduire les travaux sur le chantier. Les solutions sont multiples :ossatures pré-montées en bois, préfabriqués en béton, systèmes modulaires… La mise en œuvre hors site du bâtiment réduira considérablement son empreinte écologique.